Certaines espèces de plantes avaient même pris racine dans les fissures de la roche. Ce passage était en permanence coloré et Adèle ne laissait pas un jour sans rendre visite à ses jardins, parfois mettre en valeur la nouvelle herbe qui venait d’y pousser, germée d’une semence déposée et fertilisée par l’excrément d’un oiseau. Ces jardins dégageaient des odeurs suaves qui à la fin du printemps se mélangeaient avec l’essence du figuier de Monsieur Gary le forgeron. J’ai toujours été très touché par la poésie des jardins d’Adèle, par ces mélanges subtils de couleurs, les nuances de verts, verts-gris, verts foncés, qui soutenaient les couleurs vives de certaines fleurs avec comme toile de fond les gris schisteux de la roche qui tombait à pic.
Le Jardin d’Adèle
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