Uptown Dowtown « Subway »
23 tracés réalisés sur des planches « photomontage » dans le métro de New York par Michel Goday. Chaque dessin est le produit d’une inscription effectuée entre deux stations.
« Subway » paraît comme lieu de décharge de signes accumulés au sol, sur les murs, sur les « corps » des wagons ; l’intérieur de ces boîtes ambulantes indique (mais en plus furtif?) des débrits de mots, des lacérations colorées.
Le métro génère sa propre écriture, celle de la vibration, de la secousse, de la surcharge.
Ceci semble être carnavalesque, vibrant, l’oeil se repaît vite de ces catalogues de mots enchevêtrés.
Ici, dans ces tracés aléatoires, il s’agit d’autre chose, d’une écriture aventureuse. Les cinq sens exacerbés, prêts à s’agiter « obligent » le bras, la main, tels des sismographes à enregistrer avec una acuité extrême la moindre secousse de vie.
Le peintre, pris dans ce compact de foule, dédie les rituels souterrains pendant les aléas d’un bref voyage.
Il signe alors les traces du sensible.
(texte co-écrit avec Jean Pierre Messialle)
WALL ST tout un symbole, quartier des affaires et de la finance qui se verra affecté par les attentats que l’on connait
CANAL ST Le métro apparait, des têtes surgissent depuis le métro et se confrontent avec celles peintes sur les flancs des wagons
Union Sq-14 th STREET deux vibrations, Local (vert) Express (bleu)
23 th STREET Crachat, Vomissure, des termes qui justifient les actions caractéristiques des graffiteurs New-Yorkais
86 th STREET captation des vibrations pour le Local (vert) et l’Express (bleu)
103 th STREET Métro New York
Michel Goday prenant notes des vibrations que procurent le métro quand il roule entre deux stations. La captation des vibrations s’est effectuée dans le métro en marche. (photo Roy Staab)