Madeloc : Peindre et inventer la montagne. Un travail d’atelier journalier.
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La montagne Madeloc vue par l’intérieur des terres
Après le col de Molló en direction de Collioure de trouve le col de la Serra. Point de départ pour randonner derrière la montagne Madeloc. Le chemin est facile et ne grimpe pratiquement pas. Quelques cailloux à éviter mais sans aucune difficulté. Le chemin est sinueux, ensoleillé et à l’abri du vent. La montagne et sa tour n’est pas immédiatement visible. Il faudra marcher un petit peu. On peut même par endroit écouter l’eau qui s’écoule dans une canalisation enfouie dans la roche. Vingt minutes de marche et voila le sommet de la Madeloc qui apparaît, juste petit filet surmonté de sa tour. Pour avoir un bon point de vue, pour pouvoir montrer son caractère, avancer sur le chemin sera nécessaire. Puis la voila entre des buissons épais de genêts pas encore fleuris et un chêne robuste. Le lieu est trouvé, il n’y a plus que sortir le carnet de dessin, les crayons et prendre notes.
La Montagne Madeloc en contre jour
Depuis l’atelier, peindre la montagne en contre-jour réside être un travail mental. tout est enregistré dans la mémoire, le regard a permis de fixer des détails, des états, des couleurs, des contrastes, des trous noirs. Tout est alors question d’interprétation, de re-invention, de reformuler les couleurs, de les associer, de donner au ciel une lumière du soir, rougeâtre. Rien ne ressemble à ce qui est mais en même temps tout est si proche. Interpréter une partition c’est alors mettre une partie de soi.
L’atelier du peintre, là où l’œuvre se construit
Nature morte vue au travers de la fenêtre. Denis Detournay photographe saisit cet instant, pensait-il à Chardin au tons obscurs, aux objets de Morandi posés droits sur une table où un des éléments par contraste marque la couleur ou la lumière. Le temps était arrêté et Denis Detournay il a su prendre le temps de le rendre présent. L’ombre projetée sur le mur fait que rien n’est immobile, que la lumière se déplace quelle que soit l’heure.
L’œil, l’outil indispensable du regard
Travail à plat qui permet le recouvrement pas des peintures liquides puis l’évaporation fait le reste du travail, permet les transparences et un jeu sur les paradigmes de couleurs. Comment percevoir le fond quand il s’agit d’un recouvrement ? L’objet peint est une illusion et c’est ainsi qu’il faut l’entendre car à le regarder, il donne vie à la réalité, oblige à se rendre compte de l’existence dans ce cas de la montagne. L’œil devient l’intermédiaire entre le regard et la pensée et par la manipulation offre deux réalités du visible.
La montagne un prétexte à la couleur
Peindre tel qu’on le sent et non comme la réalité nous présente au quotidien la montagne. Choisir ses couleurs reste un luxe. Imposer sa vision est un privilège avec lequel le peintre joue pour fabriquer une image fausse écartée de vérité. Pourtant cette image une fois visible pour le spectateur prendra tout son sens.
Le tableau noir, un outil incontournable avant de prendre les pinceaux
Le tableau noir et la craie s’avèrent des outils simples, de premier ordre. C’est la première ébauche de croquis pris sur le terrain. Le rythme accéléré du dessin fait crisser la craie. Certains coups, martèlent et raisonnent sur le tableau et produisent des sons tels les attaques d’un musicien pour marquer les notes sur son instrument. Seule la photographie sera le témoin de ce dessin éphémère et écologique.
Peindre au sol et inventer la montagne Madeloc
Une façon de travailler avec des jus. L’évaporation devient alors complice dans le et jeu coloré des transparences. Chercher le paradigme des couleurs, l’enchevêtrement des constrastes.
Peindre la Madeloc, un acte journalier
Après le café du matin l’odeur de la thérébenthine. Mais l’atelier est bien aéré. La lumière naturelle permet de travailler sur plusieurs toiles à la fois.
L’atelier un espace de travail près de la mer
Venir à son atelier et longer la mer, parfois calme, parfois agitée. Dés les beaux jours après quelques heures de travail un bain dans la grande bleue s’impose. Histoire de renouer avec « l’outremer », s’imprégner de sa couleur.